Les kyushos

LES  KYUSHOS


Pierre Revelli pratique les arts martiaux depuis près de 30 ans et il suit l’enseignement du grand maître Hatsumi Masaaki (fondateur du Budo Taijutsu) depuis 1997 ans. II détient actuellement le titre de Shidoshi.
En Budo Taijutsu les Kyusho font partie de chaque cours, la connaissance du corps et de ses composantes est nécessaire. L’objectif du Budo Taijutsu est le mouvement naturel, c’est-à-dire que la technique doit répondre à la question : “ quelle est la force minimale qui me donnera le maximum d’efficacité ? “. Le Budo Taijutsu recense trois types de Kyusho : les points à presser, les points à frapper et les points faibles. Les deux premiers appartiennent soit à des zones musculaires, nerveuses ou articulaires, soit à des points situés sur les méridiens d’acupuncture (il y a environ 300 Kyusho mais on en utilise régulièrement qu’une trentaine). Le troisième groupe concerne le partenaire.  Si  Uke (le partenaire) est blessé ou affaibli, les frappes peuvent se concentrer sur cette faiblesse (par exemple, en fin d’année, il est conseillé de frapper le foie...).
En Budo Taijutsu, les frappes sont données sans élan, il n’y a pas de préparation du coup de poing ou de pied, les frappes sont directes. Les frappes se font toujours avec la plus petite partie du corps possible.  Les frappes du Budo Taijutsu sont appelées Hiken Ju Roppo (les 16 armes naturelles), elles regroupent les frappes de mains, de pieds ou de corps les plus utilisées. Dans le Dojo, le pratiquant développe le lnashi Kata. On appelle lnashi Kata la combinaison de posture + déplacement + forme de frappe (pied, poing, corps) + Kyusho.  Suivant le point frappé et sa profondeur, on provoquera soit une douleur (os, muscle, nerf, tendon), soit un déséquilibre physique ou mental (méridien). C’est dans l’attaque des Kyusho sur les méridiens que l’on a le maximum d’efficacité. Prenons deux exemples : le blocage en profondeur sur l’un des points du bras d’attaque de Uke provoque une ouverture immédiate des zones latérales du cou et appelle une frappe en Shuto. Ce même blocage, combiné avec un coup de pied en pointe sur un point du méridien de la vésicule biliaire, appelle une frappe en Shuto sur le côté du cou du même côté. Ces combinaisons peuvent provoquer l’évanouissement. La rapidité d’enchaînement des frappes est toujours plus efficace que la force appliquée. Dans le mouvement naturel, les bras et les jambes ont autant d’importance, le corps est un tout indissociable.
Le travail des Kyusho est très dangereux, il ne doit s’étudier qu’avec des enseignants compétents.”